Il y a quelques années, une manifestation a été organisée, à Montréal, contre la guerre en Irak. Le sujet était très chaud à ce moment, et les manifestants étaient généralement assez animés. Certains s’affirmaient même de façon assez brusque et faisaient usage de sarcasme pour exprimer leur point.
Ma mère était présente à cette manifestation. Mais elle ne criait pas des slogans anti-Bush, ou même des slogans anti-guerre. Non, elle se promenait tranquillement en portant une pancarte sur laquelle elle avait inscrit «La paix, ça commence dans notre coeur avant tout» (et mon père, qui était présent lui aussi, avait dessiné un personnage qui souriait sereinement et qui avait la main posée sur le coeur).
Je trouve cette image et ce contraste terriblement puissants. Le message sur la pancarte ET l’esprit dans lequel il a été écrit allaient droit au but, à l’essence des choses. Par leur attitude, mes parents ne participaient pas à une manifestation «contre la guerre», mais bien à une manifestation «pour la paix». Nuance importante! Plutôt que de focaliser leur attention sur la guerre et d’être imprégnés de celle-ci, ils se concentraient plutôt sur l’harmonie et le respect mondial auxquels ils aspiraient. Ils ÉTAIENT cette paix qu’ils souhaitaient voir s’installer…
On ne crée pas la paix en faisant de la guerre le centre de notre attention. Non, on ne crée pas ce qu’on souhaite avoir ou vivre en pensant intensément à son contraire. Logique, n’est-ce pas? Ainsi, cette semaine, je vous invite à laisser vos belles visions d’avenir vous «remplir» et vous faire rayonner comme si elles étaient réelles. Plutôt que d’être *contre* ce que vous voulez changer, soyez *pour* ce que vous désirez.